REVUE DE PRESSE
ANNÉE 2024
Publié le 27/06/2024 à 18h33
l’échelle fait grimper le Centre d’arts plastiques au septième ciel
Le directeur du CAP, Jean-Pascal Léger, a réuni 26 artistes sur le thème de l’échelle. Cette exposition, qui s’annonce déjà comme un succès, est à découvrir jusqu’au 1er septembre
« Il n’y a jamais eu autant de monde au vernissage. » Le directeur du Centre d’arts plastiques (Cap), Jean-Pascal Léger, pense avoir fait mouche en prenant pour thème de la nouvelle exposition à l’Espace d’arts contemporain des Voûtes du port, à Royan, l’échelle. L’intéressé a réussi le tour de force de réunir 26 artistes dont des grands noms déjà exposés ici.
« C’est une idée que j’avais depuis un moment. Je voulais une exposition collective. Au début, j’imaginais faire appel à 10 ou 15 artistes. Finalement, je me suis retrouvé avec 26 contributions. En fait, l’échelle est un thème très présent dans l’histoire de l’art. La peinture a, par exemple, été religieuse pendant très longtemps et on a partout des montées et descentes de croix.
Les peintres ont longtemps joué sur le côté architectural de l’échelle, les ombres et lumières. Dans l’art contemporain, que ce soit dans la peinture, mais aussi la sculpture, on se rend compte que c’est toujours d’actualité », constate-t-il.
Des œuvres originales
L'échelle n'a jamais déserté l'espace artistique par poids de la tradition, mais aussi par ses différents angles de perception entre le sol et un plafond, la terre et le ciel. Sans parler de la symbolique , il y a cette géométrie intéressante avec le plein, le vide, les jeux de lumière, la transparence. Jean-Pascal Léger a donc contacté des artistes qu'il connaît bien comme Jan Voss, Anna Mark, Pascal Ravel ou encore Jean-Patrice Rozand. D'autres qui n'ont
Des visiteurs devant l’œuvre originale de Jan Voss « Ascension sociale ». © Crédit photo : S. D.
jamais été exposés par le Centre d'Arts Plastiques de Royan, comme le photographe François Sagnes, ont accepté d'y participer. L'idée étant que tous cherchent dans leur fonds des tableaux, photos ou sculptures qui correspondent à ce thème. Dix artistes ont aussi créé une œuvre originale spécialement pour cette exposition. C'est, par exemple le cas du peintre allemand Jan Voss qui a sorti de son imaginaire avec une certaine dose d'humour "Ascension sociale", assemblage de bois, de toile de coton, de corde...
Stéphane Durand.
Publié le 27/01/2024 à 15h27
Centre d’arts plastiques de Royan : trois artistes réunis
pour l’exposition « Le Chaînon manquant »
Les dessins de Claude Hassan, les peintures de Pascal Ravel et les reliefs et sculptures de Jean-Patrice Rozand sont à voir jusqu’au dimanche 24 mars aux Voûtes du port
L’alchimiste Jean-Pascal Léger a encore frappé. Le directeur de l’exposition visible au Centre d’arts plastiques de Royan, aux Voûtes du port, du samedi 27 janvier jusqu’au dimanche 24 mars, y réunit trois artistes qui se répondent. « Le Chaînon manquant » propose une plongée dans leurs univers. « Le mécanisme d’association de plusieurs artistes dans une exposition est toujours une énigme.
Le sculpteur Jean-Patrice Rozand (à gauche) et le peintre Pascal Ravel exposent au CAP de Royan. © Crédit photo : S. D.
J’avais envie de montrer l’évolution de la dessinatrice Claude Hassan que j’avais déjà exposée il y a sept ans. Depuis, j’ai notamment découvert chez elle un grand polyptyque, combinaison d’œuvres, qu’on a accroché sur le mur central. Je me suis dit que de l’associer aux grandes toiles monochromes de Pascal Ravel était une bonne idée. En même temps, il me manquait un troisième artiste pour faire le trait d’union », indique l’intéressé
Un trait d’union
C’est en ouvrant un mail qui n’avait rien à voir que des œuvres du sculpteur Jean-Patrice Rozand ont déclenché chez lui le déclic attendu. Le troisième élément était enfin trouvé. Ce qui permettra aux visiteurs de passer d’un art à un autre en prenant le temps d’en déceler les subtilités. En schématisant, l’important chez Claude Hassan reste le dessin alors que Pascal Ravel s’attache avant tout à la couleur. Deux grands éléments que l’on retrouve dans la peinture et qui, là, se dissocient. « Il est logique d’instaurer un dialogue entre eux. » Le trait d’union étant matérialisé par le relief, les lignes géométriques et une présence de la couleur dans les sculptures de Jean-Patrice Rozand.« Exposer à plusieurs est une confrontation féconde. C’est une vraie rencontre pendant laquelle on découvre le travail des uns et des autres », s’enthousiasme le sculpteur. Pascal Ravel, présent notamment avec deux polyptyques, chacun de cinq toiles de grand format, est sur la même longueur d’onde, en symbiose. Stéphane Durand
06/02/2024
Publié le 8/9/2023
Royan : les peintures et aquarelles de Pascale Piron au Centre d’arts plastiques
Le vernissage a lieu ce samedi 9 septembre, en présence de l’artiste, de 15 à 19 heures. L’exposition sera ouverte au public jusqu’au 12 novembre inclus
La peintre Pascale Piron est en terrain connu. Ce n’est pas la première fois que l’artiste expose au Centre d’arts plastiques (CAP) de Royan, aux voûtes du port. Elle avait participé à une exposition collective appelée « La Couleur et L’Ombre » avec Guillaume Lebelle et Robert Groborne en 2019. « L’atelier parisien de Pascale regorge d’un travail très accompli. Il me paraissait évident qu’il fallait lui consacrer une exposition personnelle », indique Jean-Pascal Léger, le directeur du CAP. La peintre sera présente lors du vernissage qui a lieu samedi 9 septembre, entre 15 et 19 heures. Onze aquarelles et 21 peintures ont été accrochées aux murs.
"Chez elle, la couleur provoque beaucoup d'émotion. Mais si vous l'interrogez, vous verrez qu'elle ne parle pas beaucoup de son travail.
Elle a l'habitude de dire que si elle a choisi la peinture, ce n'est pas pour parler. On peut dire qu'elle a élaboré un langage vraiment personnel, singulier. Derrière tout ça, il y a une grande connaissance de l'histoire de la peinture, des coloristes", note Jean-Pascal Léger.
Expérience sensorielle
Pascale Piron, qui ne fait rien pour se faire connaître, est plus concentrée sur sa production que sur la communication. "Je peins d'abord pour moi" avoue ce celle qui a "toujours été dans l'abstraction. Lorsque je me lance dans un tableau,
je ne pense pas avant, je le vis. Il m'arrive aussi de travailler sur plusieurs peintures en même temps. Parfois ça s'étale sur plusieurs années. Je reprends mon travail avant de remettre la toile de côté. C'est un classique chez les peintres".
Pascale Piron.avec jean-Pascal Léger.. © Crédit photo : S. D.
Pour l'artiste, "tout est histoire de sensations". Un message à faire passer? "Non, j'ai envie de dire aux gens: regardez et profitez" La contemplation à l'état pur, sans arrière-pensée. Une expérience sensorielle et personnelle. "La peinture nourrit" Elle qui y a consacré toute sa vie n'est cependant pas rassasiée.
Stéphane Durand
Art contemporain à Royan : un trio à géométrie variable
L’ancien PDG de Véolia Antoine Frérot (à gauche), qui préside le Centre d’arts plastiques de Royan et le sculpteur Jean-Patrice Rozand. © Crédit photo : S. D.
Par Stéphane Durand
Publié le 27/03/2023 à 8h00
Le Centre d’Arts Plastiques, aux Voûtes du Port, expose jusqu’au lundi 29 mai les gouaches d'Anna Mark, les sculptures de Jean-Patrice Rozand et les dessins et pliages d’Hanns Schimansky.
Le directeur de l’exposition, Jean-Pascal Léger, a une nouvelle fois réussi son coup. En réunissant au Centre d’arts plastiques de Royan, l’Espace d’art contemporain situé aux Voûtes du Port, les œuvres des trois artistes Anna Mark, Jean-Patrice Rozand et Hanns Shimansky, l’intéressé a composé une partition où les couleurs et les formes se répondent aussi bien avec les gouaches, les sculptures que les dessins et pliages. « Je trouvais que la sculpture n’était pas assez présente dans mes expositions. Or, j’ai rencontré récemment Jean-Patrice Rozand dans une galerie en Ardèche. Il m’a montré des photos de son travail et ça m’a tout de suite plu. J’ai décidé de l’associer à deux autres artistes dont il connaissait le travail », confie Jean-Pascal Léger. Dans les trois approches de leur art, « il y a quelque chose de très construit, un vrai rapport avec l’architecture. Anna Mark, avec ses gouaches, dit par exemple qu’elle bâtit des lieux. Dans tout ça la géométrie est très présente ».
Une harmonie
Du côté des sculptures, « on a l’impression de pliages alors que c’est de l’acier corten soudé ». Schimansky, lui, travaille toujours sur papier. « il n’y a pas de peintures. Si on regarde bien, on peut remarquer que ce papier est toujours plié et quadrillé. Après, dans cette construction, il y a la liberté de l’artiste. C’est ça qui les réunit. On peut parler d’oeuvres très épurées, dans l’ensemble assez monochrome ou en bichromie », constate le directeur d’exposition.
Le vernissage de l’exposition a eu lieu samedi 25 mars.. S.D.
Les neuf grandes gouaches d’Anna Mark, les 11 oeuvres de Schimansky et les 13 sculptures de Jean-Patrice Rozand remplissent donc l’espace avec harmonie.« L’acier corten me permet d’avoir des patines différentes plus ou moins froides ou chaudes. Je ne travaille qu’à partir de plans, de dessins. Pour moi la feuille d’acier est comme celle de papier », indique le sculpteur présent lors du vernissage de l’exposition, samedi 25 mars.
L’exposition est visible au Centre d’arts plastiques, à Royan, jusqu’au 29 mai du mardi au dimanche de 14 h 30 à 18 h 30. Entrée libre.
.Jusqu’au 20 mai
galerie Alain MARGARON
5, rue du Perche, Paris 3ème
Entrée libre.
ANNÉE 2022
Publié le 12/07/2022
Paul Pagk ou la force de la couleur
Le Centre d’arts plastiques expose l’artiste-peintre à la galerie des voûtes du port jusqu’au11 septembre. L’occasion de découvrir des toiles plus complexes qu’il n’y paraît au premier regard.
Paul Pagk ne fait pas les choses à moitié. Le peintre est venu en 2019 à Royan à l’occasion de l’exposition «La Couleur» pour connaître l’Espace d’art contemporain des voûtes du port. Avant de choisir les œuvres de son exposition personnelle, il lui fallait repérer les lieux. Il faut dire que les différents formats de ses peintures imposent un travail de disposition millimétré. «La variation chromatique de ses peintures et dessins doit participer au rythme de l’ensemble», indique le directeur du Centre d’arts plastiques (CAP) Jean-Pascal Léger.
L’artiste, lui, est soumis à de multiples influences. Né en 1962, Paul Pagk est franco-américain. Il a grandi en Angleterre, en Autriche et en France. Marié à une femme de père vietnamien avec laquelle il vit à New York depuis 1988,
il est fils d’une mère anglaise et d’un père tchèque.
Ce melting-pot a forgé son art, dont les Royannais ont pu avoir un avant-goût en 2019 avec sa grande toile « The Duke ».
La perception évolue
Jusqu’au 11 septembre, ce sont cinquante tableaux et dessins que les visiteurs pourront dé- couvrir et notamment son travail de coloriste. «Il est savant dans ce domaine. La superposition de couleurs donne une puissance incomparable à ses œuvres», note Jean-Pascal Léger. La géométrie est l’autre caractéris -tique de l’artiste.
«Au premier abord, les tableaux peuvent paraître formels. Mais au fur et à mesure qu’on les observe, notre perception évolue et des ouvertures apparaissent.
Paul Pagk, qui a pratiqué la danse, est en osmose avec ses toiles.
Patrick Marengo, maire de Royan, et l’artiste Paul Pagk de- vant le tableau « TwoBetween ». Jean-Pascal Léger.
«Pendant le vernissage, je l’ai vu tendre ses bras de chaque côté, formant ainsi une croix, face à l’un de ses tableaux. Il m’a dit qu’il respirait. Cette posture montrait bien toute l’envergure de ses grands formats et leur rapport à l’échelle de son corps », indique le directeur du CAP. Un géant.
Stéphane Durand
L’exposition est visible jusqu’au 11 septembre 2022 tous les jours sauf le lundi de 14 heures à 19 heures. Jean-Pascal Léger propose une visite commentée gratuite le 16 juillet à 11 heures. Réservation
au 0676754347.
Mercredi 22 juin 2022
Peinture et dessins de Paul Pagk.
Royan le Centre d’arts plastiques de Royan, aux Voûtes du port, expose jusqu’au 11 septembre des Peintures et dessins (2008 à 2021) de Paul Pagk. Né en 1962 à Crawley en Angleterre, l’artiste est un peintre franco-américain. Il a grandi en Angleterre, à Vienne et en France. Vivant depuis 1988 à New York, il expose régulièrement aux États-Unis et en France où il est représenté à Paris, par la galerie Éric Dupont.
Une immense exposition de ses peintures et dessins a été présentée à l’automne–hiver 2021–2022 à la Fondation Fernet- Branca, à Saint-Louis en Alsace.
Exposition visible du mardi au dimanche, en juin de 14h30 à 18h30 ; en juillet et août de 14 heures à 19h, et en septembre de 14h30 à 18h30. Entrée libre.
Vernissage samedi 25 juin, de 15 heures à 19h30, en présence de l’artiste.
Par Sudouest.fr Publié le 05/02/2022 à 17h14
Avec « Construire », un trio d’artistes évoque l’architecture
au Centre d’arts plastiques de Royan
Stéphane Couturier devant la composition et la superposition de deux de ses photos au secrétariat de Chandigarh. © Crédit photo : S. D.
L’inauguration de l’exposition intitulée
«Construire», qui réunit les photographes Stéphane Couturier et Lucien Hervé ainsi que la peintre Anne Saussois, a démarré samedi 5 février aux voûtes du port
Trois artistes réunis autour de la construction et de l’architecture. C’est ce qu’a voulu le directeur de l’exposition « Construire », Jean-Pascal Léger. Le Centre d’arts plastiques, sous les voûtes du port de Royan, accueille jusqu’au 20 mars les tableaux d’Anne Saussois, les clichés de Lucien Hervé et le travail du photographe Stéphane Couturier.
Ce dernier utilise le matériau brut de l’architecture et le superpose à un élément de décor. « L’intérieur et l’extérieur cohabitent.» Comme cette tapisserie photographiée dans le secrétariat de Chandigarh, en Inde, qui s’entrelace avec la façade du bâtiment. «Il y a, dans un premier temps, les prises de vues et, après, tout le travail d’alliage, de composition à base d’éléments du réel. Il n’y a rien de fictif », précise Stéphane Couturier.
Dans les peintures d’Anne Saussois, la géométrie délimite et compartimente les surfaces. S. D.
Lucien Hervé, lui, décédé en 2007, a sublimé le travail de Le Corbusier. « Je compose chaque photo comme un tableau », disait-il. Sans doute pour cette raison que l’architecte l’avait choisi comme son photographe officiel.
Quant à Anne Saussois, ses peintures géométriques délimitent et compartimentent les surfaces avec une dominante de rouge.
Stéphane Durand
À voir du mardi au dimanche de 14 h 30 à 17 h 30. Entrée libre.
ANNÉE 2021
Le 04/07/2021
L'exposition où le familier inquiète
jusqu'au 19 septembre, "L'Inquiétante Étrangeté" s'est installée à Royan.
Les masques immenses peints par Antoni Ros Blasco font face à des sculptures aux pointes aiguisées réalisées par Daniel Pommereulle et aux corps entremêlés de Pierre-Yves Bohm. Jean-Pascal Léger, Directeur du Centre d'Arts Plastiques de Royan, à l'origine de l'exposition"L'Inquiétante Étrangeté" a fait se rassembler quatre artistes en apparence opposés.
Ils n'ont jamais été exposés ensemble, n'appartiennent à aucune école et ne partagent pas la même nationalité. Leurs œuvres ont vu le jour en 1992 comme en 2019. "Pourtant ils sont réunis par un même questionnement sur les démons intérieurs", affirme Jean-Pascal Léger qui s'est inspiré de l'idée "d'inquiétante étrangeté" théorisée par Sigmund Freud. "Nous pouvons faire des rêves qui semblent familiers mais vont tout de même nous inquiéter" détaille le Directeur. Les artistes s'inspirent par exemple des frayeurs d'enfance, lorsqu'un environnement familier semble tout à coup devenir totalement étranger.
«Ancrer l’art dans le réel »
Les œuvres allient des couleurs sombres et très vives reflétant la complexité de représenter le monde. L’exposition interpelle le visiteur sur ses intuitions : une sculpture d’oiseau peut se transformer en couteau et les formes sombres des tableaux peuvent prendre l’apparence de visages ou d’animaux. « L’inquiétude n’est pas forcément connotée négativement. Elle peut aussi être ce qu’il se passe autour de moi ou comment nous évoluons à une époque où nous sommes de plus en
plus recroquevillés sur nous-mêmes », raconte le peintre Antoni Ros Blasco dont l’art explore notamment les façons de représenter l’humanité. L’artiste revendique lui aussi une réflexion sur la condition humaine et affirme que « l’art doit s’ancrer dans la réalité humaine, ce qui nous lie à la réalité, mais aussi ce qui nous lie les uns aux autres, nous rassemble ».
19, quai Amiral-Meyer, à Royan. Ouvert du mardi au dimanche : juillet-août 14 h - 19 h, septembre 14 h 30 - 18 h 30. Entrée gratuite.
L. P.
Vendredi 9 juillet 2021
Royan
Une "Inquiétante Étrangeté vient hanter le Centre d'Arts Plastiques
Quatre artistes explorant "les démons intérieurs" exposent à l'Espace d'Art Contemporain
L'œuvre de Pierre-Yves Bohm, "l'Apocalypse" domine l'exposition.© J-L.G.
Le Centre d'Arts Plastiques de Royan propose jusqu'au 19 septembre une exposition intitulée L'Inquiétante Étrangeté Pour cet événement, le directeur du centre, Jean-Pascal Léger, a réuni quatre artistes peintres qui ne se connaissaient pas, Pierre-Yves Bohm, Max Neumann, Daniel Pommereulle, Antoni Ros Blasco. Pourtant ces toiles semblent être liées par un même esprit. "Ces quatre artistes n’appartiennent à aucune école, commente le directeur. On croirait pourtant qu’ils partagent bien des formes tutélaires et bien des feux sacrés". L'exposition
interpelle et interroge: "Quels démons familiers cherchent les artistes lorsqu’ils se confient au silence de la peinture ?
Quels états oniriques leur font concevoir d’inquiétants « objets de prémonition » ? L’art formule-t-il cette étrangeté du monde où ils croient reconnaître des revenants ? Des hantises sans visage ?"
« La peinture doit détruire l’image pour amener vraiment à l’existence même, et non pas à l’aspect extérieur de ce que l’on voit » déclare Pierre-Yves Bohm. Le ton est donné. Une exposition à vivre et à ressentir jusqu'au 19 septembre.
Centre d'Arts Plastiques de Royan à l'Espace d'Art Contemporain des Voûtes du Port, 19 Quai Amiral Meyer, 14h30 -18h30, entrée libre.
Jean-Louis Goudstikker.
ANNÉE 2020
le 03/10/2020
Le peintre aux grands formats à l’honneur
Le barcelonais Antoni Ros Blasco a déjà exposé au Centre d'Arts Plastiques de Royan. Photo S.D
Antoni Ros Blasco sera l’invité du directeur du Centre d’arts plastiques, Jean-Pascal Léger, ce samedi à 11 heures aux voûtes du port.
Royan s.durand@sudouest.fr
L’exposition du peintre Antoni Ros Blasco et de la dessinatrice Michèle Poitrenaud se poursuit au Centre d’arts plastiques (CAP), aux voûtes du port de Royan, jusqu’au 18 octobre. Ce samedi, le directeur, Jean-Pascal Léger y mènera à 11 h une visite commentée couplée d'un entretien avec le peintre Antoni Ros Blasco. "La fréquentation de l'exposition est bonne et nous accueillerons plusieurs classes pour des ateliers pédagogiques, notamment de l'école Louis- Bouchet et le collège les Vieilles Vignes à Cozes. La salle d'exposition se prête aux conditions d'accueil dans le respect des règles sanitaires, mieux qu'une salle de classe", souligne Jean-Pascal Léger.
Le peintre barcelonais sera donc à l'honneur, aujourd'hui, avec ses peintures XXL. Onze grands formats (hauteur 300 cm, 258 cm ou 250 cm) composent le cœur de cette exposition.
La majorité de ces toiles ont été peintes cette année, pendant le temps du confinement.
Il peint debout
"Antoni Ros Blasco entreprend, souvent, des tableaux qui excèdent généreusement sa propre taille. Il crée ainsi les conditions d'un dépassement,
voire un arrachement aux conventions et aux habitudes formelles" dit de lui le Directeur du C.A.P.
Mais comment peint-il ses grandes toiles ? Debout ou à plat? sachant que certaines sont hautes de trois mètres.
"Debout ! Il me faut monter sur une échelle. Mon geste doit être sûr et c'est parfois périlleux", avoue l'artiste. « Les messages
" Il me faut monter sur une échelle. Mon geste doit être sûr, et c'est parfois un exercice périlleux".
de sa peinture (émotionnels sans expressionisme) confrontent l'artiste à ses épisodes de disparition et de renaissance, de "chute" », analyse jean-Pascal léger.
Michèle Poitrenaud, elle, utilise l'encre de gravure sur papier comme un support privilégié. Elle explique son travail ainsi : "l'attaque peut être vive sur la surface vierge ou le terrain peut être préparé avec un fond plus liquide passé avec un chiffon imbibé ou un papier buvard froissé. Large tache légère et transparente parcourue par des filaments ou bien pâte écrasée par le rouleau, qui sera labourée, effacée puis rechargée de matière. Tout se passe au milieu du format laissant une marge vivante et en attente."
L'exposition est visible jusqu'au 18 octobre du mardi au dimanche, de 15 heures à 18 heures à l'Espace d'art contemporain des Voûtes du Port quai Amiral-Meyer à Royan.
Samedi 5 septembre 2020
Antoni Ros Blasco et Michèle Poitrenaud
au centre d'arts plastiques.
ROYAN Le Centre d'arts plastiques (C.A.P.) des Voûtes du port propose une nouvelle exposition à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 18 octobre. Son Directeur, Jean-Pascal Léger, a choisi d'associer la dessinatrice désormais installée à Marennes Michèle Poitrenaud au peintre d'origine catalane Antoni Ros Blasco. Deux univers complètement différents que ce soit dans la forme comme dans le fond. Le travail du Barcelonais saute aux yeux lorsqu'on entre dans l'espace d'exposition avec 21 grands formats. Celui de la Marennaise est plus confidentiel. Ses 12 dessins à l'encre de gravure sont exposés dans la mezzanine. "Je fais un travail d’alcôve. C'est à ma dimension" confie-t-elle.
Antoni Ros Blasco, qui lui a déjà exposé à Royan, sort d'un confinement prolifique. D'ailleurs la majorité de ses toiles exposées au C.A.P. ont été peintes en 2020. "
C'est une exposition inattendue en raison du contexte sanitaire et du calendrier perturbé" note Jean-Pascal Léger, tout de même satisfait d'avoir réussi à terminer l'installation en temps et en heure. Le centre d'arts plastiques est ouvert du mardi au dimanche de 15h à 18h. Entrée libre, masque obligatoire et gel hydroalcoolique à l'entrée.
MARS 2020 N° 05525
jeudi 20 février 2020
GRAIN DE SEL
Les bons chiffres
du Centre d'arts plastiques.
ART MODERNE L'exposition d'hiver en 2018-2019 intitulée "la Couleur et l'Ombre" (peintures et sculptures de Guillaume Lebel, Robert Grobone et Pascale Piron) a attiré aux Voûtes du port 1708 visiteurs dont 174 scolaires. Celle d'été, "la Couleur" (peintures,, dessins, photographies de Michel Coutureau, Joël Denot, Anna Mark, Thomas Müller, Paul Pagk, Albert Ràfols-Casamada, Pascal Ravel, Hanns schimansky; Pierre Tal Coat, Jan Voss) a séduit 5576 visiteurs dont 102 scolaires.
Le Directeur du C.A.P. Jean-Pascal léger note "une progression de la fréquentation pour l'exposition d'hiver. C'est notre meilleur résultat à ce jour". L’augmentation de plus de 18% de la fréquentation pour l'exposition d'été est, quant à elle, la plus forte fréquentation depuis le changement de direction du Centre d'arts plastiques en 2015. En février-mars près de 86% des visiteurs français sont résidents de la Nouvelle-Aquitaine (75% de Charente-Maritime) ; 54 départements sont représentés et 4 nationalités différentes.
En été, 56% des visiteurs français sont résidents de la région Nouvelle-Aquitaine (35% de Charente-Maritime).
Au total 94 départements sont représentés et 28 nationalités différentes. "Le public étranger a été nettement plus varié, cet été que les années précédentes" note Jean-Pascal Léger.
Dimanche 2 février 2020
Les dessins de Thomas Müller exposés
Royan Le vernissage de l'exposition intitulée "Réciprocités" a eu lieu vendredi à l'Espace d'art contemporain aux voûtes du port.
Thomas Müller parle très bien le Français. L'artiste qui expose aux voûtes du port de Royan, à l'Espace d'art contemporain jusqu'au 5 avril, peut ainsi expliquer et partager sa passion: le dessin contemporain. "Avant de concevoir ses expositions, il en repère les lieux. Le choix des œuvres et leur accrochage ont, pour lui, partie liée", indique Jean-Pascal Léger, le directeur du Centre d'Arts Plastiques.
Ce n'est pas un hasard si son exposition, dans la station balnéaire, est intitulée "Réciprocités." Il faut que les dessins se répondent, entament un dialogue. Chaque emplacement est donc primordial. "Thomas Müller a participé, l'été dernier, à une exposition collective ici. Je pensais que le public aurait un peu de mal avec l'approche de son travail. J'avais tort", confie Jean-Pascal Léger.
Aujourd'hui ce dernier assure qu'il y a une grosse attente autour de cette exposition. L'artiste a amené dans ses bagages 59 dessins de différents gabarits dont sept datant de ses débuts, des années 1987-1988. Les autres ayant été réalisés entre 2014 et 2019.
Une conversation de dessins
S'il a commencé par la peinture, Thomas Müller a très vite bifurqué vers le dessin "pour avoir plus de liberté et de mobilité. Le dessin est un médium très direct", dit-il. L'artiste allemand utilise différents matériaux et passe aisément du stylo à bille au crayon en passant par la craie...
Ses dessins ont "des expressions et des formes qui peuvent être assimilées à une discussion". "C'est pour cette raison que certains sont accrochés les uns à côté des
Thomas Müller a participé activement à l'accrochage de son exposition, PHOTO JEAN-PASCAL LÉGER
autres", explique-t-il. La maturation de son travail peut également varier. "Parfois je commence un dessin avant de le mettre de côté et de le reprendre pour ajouter un trait ou une couleur." Ses dessins sont pleins, vides ou un peu des deux.
Stéphane Durand
Le Centre d'Arts Plastiques est ouvert du mardi au dimanche de 15 à 18 heures.
Gratuit
ANNÉE 2019
Dimanche 4 août 2019
De la couleur
en dix exemplaires
ROYAN L' exposition "La Couleur" au Centre d'arts plastiques réunit, jusqu'au 29 septembre, dix artistes contemporains. Un tour de force réalisé par le directeur Jean-Pascal Léger.
Stéphane Durand
Une superposition de couleurs et d'artistes contemporains. C'est ce que propose le Centre d'arts platiques de Royan, sous les voûtes du port pendant tout l'été. Le directeur du CAP Jean-Pascal Léger n' a pas vraiment choisi la facilité pour cette exposition estivale. Sans recourir à l'alternance entre le noir et les couleurs, il a élaboré un aménagement collectif uniquement coloré, exception faite du sombre triptyque du peintre Pascal Ravel, avec des petits et grands formats.
Las artistes exposés sont Albert Ràfols-Casamada, Pierre Tal Coat, Hanns Schimansky, Anna Mark, Michel Coutureau, Thomas Müller, Paul Pagk, Pascal Ravel, Joël Denot, et Jan Voss. Les œuvres sur papier si particulières de ce dernier y côtoient la peinture, le dessin et la photo des autres invités de marque.
Pour le directeur de l'exposition, cette foisonnance d'œuvres a représenté un véritable challenge dans l'accrochage et le positionnement de chaque artiste. "C'est intuitif. J'ai fait mes premiers choix d'œuvres
chez certains artistes et j'ai poursuivi en fonction de ceux-ci" confie-t-il. Parce que la couleur, chez un artiste, n'est jamais la même. "Il est vrai que cette juxtaposition n'a pas été évidente à trouver. La couleur se définit mieux lorsqu'elle s'oppose à une autre. Les confrontations d'œuvres dans l'espace d'un accrochage poseront des questions à la peinture, au dessin, à la photographie."
Le public répond présent
Le public, en tout cas, adhère, puisque le nombre d'entrées au CAP ne cesse d'augmenter. Cette exposition, c'est un feu d'artifice des débuts de l'ère Léger qui a pris la direction en 2015. Certains artistes ont en effet déjà été exposés sous les voûtes du port comme Pierre Tal Coat, Jan Voss ou Anna Mark. "C'est bien. Il y a une familiarisation qui se crée avec les visiteurs. Les gens arrivent à reconnaître tel ou tel artiste selon
l'œuvre. Il y a tout de même, lors de cette exposition, cinq nouveaux venus", précise Jean-Pascal Léger.
Dont le régional de l'étape, Michel Coutureau, qui habite près de Poitiers. "Il fait des choses incroyables avec son appareil photo. Il est venu au CAP sur des expos et m'a montré son travail. Lorsque j'ai eu l'idée de cette exposition sur la couleur, j'ai tout de suite pensé à lui." Les photographes exposés réalisent un travail très proche de celui de la peinture. Il faut avoir l'œil avisé pour parfois distinguer les deux.
Le photographe Joël Denot, lui, a créé sa propre couleur. "Ils se saisissent des moyens et de l'image phtographiques pour composer une abstraction qui rivalise toujours avec la peinture par la couleur et par la géométrie ou par le support qui fixe la lumière", souligne le directeur du Centre d'arts plastiques..
On pourrait aussi disserter sur les dessins de Thomas Müller, les pastels sur papier et la grande toile "the Duke" de Paul Pagk ou les polyptyques de Pascal Ravel. Le mieux est sans doute d'aller les voir pour se faire sa propre idée.
Vendredi 5 juillet 2019
L'art tout en couleurs
ROYAN. Avec "La Couleur", le Centre d'arts plastiques expose un nouvel art contemporain.
Avec «La Couleur», le Centre d’arts plastiques expose un nouvel art contemporain.
C’est une explosion de couleurs. Sur les murs blancs du Centre d’arts plastiques, ces tableaux sont une chaleureuse découverte pour certains et un rafraîchissant réexamen d’œuvres pour d’autres. L’idée n’est pas nouvelle pour Jean-Pascal Léger, directeur de l’exposition. Ayant déjà proposé une dizaine d’expositions en terre royannaise, dont une de l’artiste Jan Voss, celle-ci est particulière. Plus qu’une exposition monographique, ce sont dix artistes qui s’accordent, se répondent et parfois s’entremêlent sur le thème de la couleur.
Des œuvres inédites
La couleur se définit mieux lorsqu’elle s’oppose à une autre, explique Jean-Pascal Léger. Cinq artistes sont des nouveaux exposés. Michel Coutureau, par ces photos, s’approche d’un art pictural effervescent de couleurs. Joël Denot, de son côté, utilise des procédés photographiques pour trouver une pureté de la couleur, semblable à une œuvre picturale. Niveau peinture, les polyptyques – que l’on pourrait croire monochrome – de Pascal Ravel tranchent avec l’art abstrait des dessins sur papier de Thomas Müller ou encore des pastels de Paul Pagk.
Les cinq autres artistes ont déjà été exposés, mais les œuvres inédites présentées continuent d’interpeller le visiteur.
Jean-Pascal Léger expose pour la première fois le photographe Joël Denot. SO
Ici, la prétention n’est pas de faire une exposition sur la couleur mais de montrer son appropriation par les différents artistes contemporains.
Hanns Schimansky fait apparaître un vide central dans son tableau comme s’il y avait des choses cachées. Des couleurs sans motifs de Pierre Tal Coat aux assemblages de Jan Voss en passant par la douceur de la gouache rouge d’Anna Mark, ces artistes et tous les autres montrent que le sujet n’est peut-être pas toujours le plus important.
Clément Gauvin
Exposition du 6 juillet au 29 septembre 2019 au CAP Royan, 19, quai Amiral-Meyer.
Royan : variations sur la couleur et l’ombre
A LA UNE / ROYAN / Publié le 03/03/2019 à 10h48 par Nathalie Daury-Pain.
Le public se déplace parfois de départements limitrophes pour admirer les œuvres. M. - C. BENAOUDA
Le Centre d’arts plastiques accueille trois artistes contemporains jusqu’au 31 mars.
En place depuis un mois, la nouvelle exposition du Centre d’arts plastiques de Royan qui donne directement sur le port de plaisance témoigne de l’intérêt du public pour l’art contemporain. « Il y a une très bonne fréquentation, se félicite le directeur, Jean-Pascal Léger. C’est une excellente surprise pour nous car les artistes exposés ne sont pas forcément très connus. »
Sur les trois plasticiens dont les œuvres composent « La couleur et l’ombre », seul Robert Groborne bénéficie d’une bonne audience de collectionneurs. La discrète Pascale Piron et le fantasque Guillaume Lebelle sont eux, des peintres qui restent à découvrir par le plus grand nombre.
Jouer avec la lumière
Réunis pour la première fois par l’espace royannais, ces artistes témoignent, chacun à leur manière, de leur rapport au travail de la matière et de la mise en scène des couleurs.
Robert Groborne propose ses variations sur le même thème. À partir d’originaux en bronze, il tire des reliefs, des peintures et même des dessins numériques. « Selon la lumière, il aime jouer avec le mat et le brillant », note Jean-Pascal Léger.
La Parisienne Pascale Piron, qui avait débuté avec des paysages, a fait évoluer ses œuvres vers un paysage intérieur et donc abstrait. Elle travaille ses toiles avec de la couleur qu’elle recouvre de multiples nuances de noirs et de gris.
Quant à Guillaume Lebelle, la grande diversité de son travail, en grands et en petits formats, témoigne de son envie de prendre l’air. « C’est un artiste qui aime peindre en extérieur, reprend le directeur du Centre d’arts plastiques. De plus, il n’est pas rare de le voir retravailler ses œuvres avant chaque exposition. »
À noter que Jean-Pascal Léger fera une visite commentée de l’exposition samedi 9 mars, à 11 heures, en compagnie de Pascale Piron.
Du mardi au dimanche, de 15 à 18 h. Entrée libre. Tél. 05 46 39 20 52.
A Royan, replongez dans les années 1950
Voyage | Yves Jaeglé, envoyé spécial à Royan (Charente-Maritime) | 08 mars 2019, 10h36.
La station balnéaire de la Charente-Maritime, bombardée par les Alliés, a été reconstruite dans un style avant-gardiste. Découverte entre folies et flâneries.
...On descend vers le port de plaisance, les Voûtes. Entre un marchand de glaces et une pizzeria, on tombe sur le Centre d’Arts Plastiques de Royan, inattendu en ces lieux. Trois artistes non locaux y sont exposés : ici aussi, on aime la couleur qui respire l’air du large et le moderne, comme sur les peintures de Pascale Piron et Guillaume Lebelle. Les gens entrent en flânant. Plus grand qu’une galerie, plus petit qu’un musée. Tiens, un bleu mer ou ciel sur la toile de Lebelle. On ressort, tout se tient...
http://www.leparisien.fr/voyage/a-royan-replongez-dans-les-annees-1950-08-03-2019-8027307.php
La Couleur et L'ombre vendredi 1er février 2019
érigées en art
EXPOSITION Trois artistes sont exposés aujourd'hui au Centre d'arts plastiques de Royan. Le vernissage, lui, est prévu demain
Stéphane Durand
Un alchimiste. Le directeur du Centre d'arts plastiques de Royan, Jean-Pascal Léger, a l'art et la manière de faire rencontrer des artistes qui jusque-là ne s'étaient jamais croisés dans une salle d'exposition. À partir de cet après-midi, 15 heures, Pascale Piron, Robert Groborne et Guillaume Lebelle vont voir leurs oeuvres trôner dans un même espace, soigneusement disposées pour que les unes répondent aux autres dans une sorte "trilogue"
"Ce sont des expositions un peu complexes à concevoir mais tellement intéressantes. En associant ces trois artistes, j'ai voulu saisir le contraste de la couleur et de l'ombre", confie Jean-Pascal Léger qui a l'habitude de surprendre en concoctant, chez lui, un plan très précis des lieux en suivant son intuition. L'objectif étant que les oeuvres puissent se répondre. Rien n'est placé au hasard.
"Ce n'est qu'une fois l'installation terminée que je vois si je me suis trompé ou pas" indique le directeur du C.A.P.
Et l'homme ne se trompe pas souvent. En tous cas pas cette fois. "De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace!" Les visiteurs découvriront certainement la peintre Pascale Piron qui ne se dévoile pas souvent en dehors de son atelier parisien.
Jean-Pascal Léger fera découvrir la peintre Pascale Piron. S.D.
« Elle ne fait rien pour faire connaître sa peinture. Or, pour moi qui la suis depuis longtemps, son travail s’épanouit d’année en année. Il est méconnu mais a tellement de puissance», constate Jean-Pascal Léger.
Robert Groborne de la partie
Lorsqu’on parle d’ombre, le peintre et sculpteur Robert Groborne, qui a déjà exposé à Royan, n’est jamais bien loin. Il est le chaînon manquant entre les deux autres artistes, le stabilisateur. Dans cette exposition, c’est surtout son travail autour des dessins et des petites peintures qui est mis en valeur. La sculpture étant l’œuvre de base qui permet les variations.
Quant au troisième invité, le peintre Guillaume Lebelle, le dessin et la couleur multiplient les jeux d’entrelacs, de doublons et d’échos.
Capable de plonger dans la couleur tout comme dans le noir, l’intéressé est un caméléon. Le vernissage de l’exposition est programmé demain à 17h30 aux voûtes du port. Par ailleurs, les curieux pourront noter dans leur agenda la date du samedi 9 mars, ce jour-là, Jean-Pascal Léger a prévu une visite guidée de l’exposition accompagné de la peintre Pascale Piron à 11 heures.
Exposition « La couleur et l’ombre » au Centre d’arts plastiques de Royan, aux Voûtes du port, jusqu’au 31 mars. Ouvert du mardi au dimanche de 15 à 18 heures.
ANNÉE 2018
12 07 2018
Les œuvres «du maître des couleurs» font escale
exposition
Le Centre d'arts
accueille tout l'été des toiles
du peintre catalan
Albert Ràfols-Casamada
Marina Guibert
Je n'espérais même pas réunir des tableaux aussi importants». Pour le commissaire de l'exposition Jean-Pascal Léger, exposer,à Royan les peintures d'Albert Ràfols-Casamada , c'est presque incroyable. Il faut dire que ses œuvres sont habituellement exposées, entre autres, au musée Guggenheim de New York, au British Museum à Londres, au Centre Georges-Pompidou à Paris et dans presque tous les musées d’Espagne. Et que celles qui sont exposées en ce moment à Royan sont pour la plupart inédites en France.
Pourtant, son nom ne parle pas forcément à tout le monde comme l’explique le commissaire : «Souvent, on ne se rend pas compte en France mais Ràfols-Casamada a une notoriété considérable en Espagne. J’ai une bibliothèque entière sur lui».
Si autant d’ouvrages sont consacrés au peintre de Barcelone c’est qu’il est considéré comme un maître de la couleur. Il utilise principalement deux gammes, les bleus qui évoquent la mer et les bruns qui évoquent plutôt la terre. Albert Ràfols-Casamada , s’est surtout inspiré de sa région natale d’après Jean-Pascal Léger, qui l’a bien connu :«J’ai fait des promenades avec lui,
à certains endroits, avec la chaleur, il s’imaginait voir Icare tomber». Une sensation qui a donné naissance à un tableau, «La Chute d’Icare » en 1981.
Mais ce qui saute aux yeux dans la peinture du Catalan, c’est qu’elle n’est pas que colorée, elle est aussi, et surtout, mate. Ce qui fait sa force d’après le commissaire de l’exposition : «C’est d’autant plus puissant que c’est retenu».
Une œuvre qui semble être à l’image de son créateur : «Un homme pas bavard du tout mais avec une grande capacité de travail.» Albert Ràfols-Casamada , a produit une peinture «raffinée mais pas compliquée»
.C’est peut-être là le plus intéressant, il n’y a pas besoin d’être expert pour apprécier son travail : «Très souvent les gens ressentent l’émotion, la couleur». Et les gens ce n’est pas n’importe qui. Anne de Staël, fille du grand peintre Nicolas de Staël, a écrit sur Ràfols-Casamada . Chez Ràfols, depuis son atelier de Barcelone,
on est à l’écoute des nouvelles fraîches venant en écho de ce qui est éternel. Éternel comme peut être la fresque qu’il a peinte au sein de l’École normale supérieure de Lyon qui lui a d’ailleurs décerné le titre de «doctor honoris causa». Ou encore comme le plafond de la mairie de Barcelone, peint en 1982 et intitulé «Les Quatre Saisons».
Parfois peintre, parfois poète Albert Ràfols-Casamada . n’a pas fait que peindre dans sa vie. Il est aussi l’auteur d’une œuvre poétique importante qu’il met sur le même plan que sa peinture, pour lui les deux sont faites « d’un même trait» (1). Les sujets sont d’ailleurs souvent les mêmes entre sa peinture et sa poésie. L’un de ses recueils par exemple s’appelle «Angle de Lumière».
La dernière œuvre de Ràfols-Casamada, c’est l’Eina, l’école qu’il a fondée à Barcelone, en 1967, avec Alexandre Cirici. Il l’a ensuite dirigée pendant vingt ans
et y a donné un cours sur la couleur avant de se consacrer pleinement à sa peinture. Mais l’établissement est surtout un foyer de l’anti-franquisme comme l’explique Jean-Pascal Léger : «L’objectif, c’est d’ouvrir un débat intellectuel dans l’Espagne de Franco.»
Plus qu’un simple peintre Albert Ràfols-Casamada a beaucoup incarné sa ville où il est toujours exposé. Et l’Espagne le lui a bien rendu. Ses bleus pâles, très célèbres dans le pays, ont été renommés les bleus Ràfols.
1. « D’un mateix traç », d’un même trait est le titre de son journal.
Pratique. L’exposition est ouverte tous les jours, sauf le lundi, de 14 à 19 heures au Centre d’arts plastiques, aux Voûtes du Port, jusqu’au 30 septembre. Visite guidée par Jean-Pascal Léger le 25 juillet à 11 heures. Entrée libre. Renseignements au
06 76 75 43 47.
Quand l’art moderne s’ouvre aux scolaires
jeudi 15 mars 2018
STÉPHANE DURAND
L’exposition «Angles de lumière» a lieu en ce moment au Centre d’arts plastiques.
©PHOTO MARIE-CLAUDE BENAOUDA
L’exposition « Angles de lumière », qui y est proposée jusqu’au 2 avril, sert de support aux enseignants.
Le directeur du Centre d’arts plastiques (CAP) Jean-Pascal Léger est un homme heureux. D’abord parce que l’exposition « Angles de lumière » proposée en ce moment aux Voûtes du port connaît un beau succès. Ensuite parce que le président du Conseil départemental, Dominique Bussereau, lui a promis une petite rallonge de sa subvention qui passera de 5 000 à 10 000 euros.
« Avec le soutien de la Ville de Royan, à hauteur de 40 000 euros, et les cotisations des adhérents, dont le nombre est passé en quelques années de 60 à presque 200, on devrait arriver à un budget annuel d’environ 60 000 euros », indique Jean-Pascal Léger. Même si c’est un petit budget, le CAP monte peu à peu en puissance, aidé par la qualité des expositions et la renommée de son président Antoine Frérot, le Pdg de Véolia.
« On pense que, parce qu’il est président, Véolia est un gros mécène du Centre d’arts plastiques. Il n’en est rien. Il y aurait conflit d’intérêts », précise le directeur du CAP qui est obligé de faire attention au moindre centime dépensé et qui compte sur des bénévoles, comme Joëlle Assael et Marie-France Kadouch, pour l’épauler.
De la maternelle à la terminale
Si Jean-Pascal Léger est un homme heureux, c’est enfin parce que des jeunes franchissent régulièrement le seuil de la porte du CAP. L’action pédagogique est l’une des pierres angulaires du lieu. « L’an dernier, nous avons reçu 18 classes. C’est important pour moi », insiste-t-il. En lien avec Sabrina Lacoste, conseillère pédagogique, la visite des jeunes, de la maternelle à la terminale, permet une approche de l’art contemporain qui, parfois, peut paraître un peu abstrait à certains.
« Lorsque ce sont des petits, comme récemment une classe de grande section de la maternelle de La Clairière, on leur fait faire des dessins à partir de ce qu’ils peuvent voir. Et le résultat est souvent étonnant. Je me souviens d’une petite fille, lors de l’exposition Tal Coat, qui avait fait un dessin incroyable. Ce n’était pas une copie, mais un dessin original au crayon noir qu’aurait très bien pu faire le peintre. Elle avait saisi ce qui guidait son travail. J’ai envoyé le dessin à la fille de Tal Coat. Elle était sidérée », raconte Jean-Pascal Léger.
Avec les élèves de terminale du lycée Cordouan, les échanges ne sont évidemment pas les mêmes. « C’est moi qui planche pendant 1 h 30. Je leur explique, par exemple, comment j’ai conçu l’exposition », pointe du doigt le directeur du CAP. Les enseignants, en tout cas, jouent le jeu. « Je me souviens notamment d’un professeur de l’école Louis-Bouchet qui, avant de venir, avait préparé la séance en faisant visionner aux enfants un film sur Tal Coat. »
Un investissement qui permet aux jeunes de rentrer un peu plus facilement dans l’exposition. Jean-Pascal Léger, Normalien, aurait dû être professeur. « J’ai toujours été intéressé par la pédagogie », confie-t-il. En accueillant régulièrement des classes, c’est aussi un peu du temps perdu qu’il rattrape.
VENDREDI 2 FÉVRIER 2018
Cinq artistes de renom exposés
au Centre d'arts plastiques
ART CONTEMPORAIN
Le vernissage de
l'exposition intitulée
« Angles de lumière »
a lieu demain à
18 heures aux Voûtes
du port. l'exposition
restera iusqu'au 2 avril.
Jean-Pascal Léger devant une photo de Josef Nadj. Photo D
Cinq artistes vont être à l'honneur à partir de demain soir au Centre d'ars plastiques des voûtes du port à Royan. Le directeur du CAP Jean-Pascal léger a réuni en un même lieu des photographies d'Antoine Graziani et Josef Nadj, des gouaches d'Anna Mark des dessins de Hanns Schimansky et deux grandes peintures d'André Marfaing. Tous liés par le noir et blanc, la lumière et la géométrie.
«J'ai commencé à penser à I'exposition à partir d'une photo d'échelle du poète Antoine Graziani. À chaque changement d'année, il m'envoie une photo. Celle-là m'a donné envie d'y associer d'autres prises de vue et petit à petit, j'ai songé à d'autres artistes pour I'accompagner», explique Jean-Pascal Léger,
Le poète corse a alors fouillé dans ses 3000 photos et les a triées. Des prises de vue de chez lui, sur l'île de beauté, où le noir I'emporte parfois sur le blanc et vice-versa. Le directeur du CAP a rapidement contacté Josef Nadj, danseur et chorégraphe français d'origine yougoslave, né en 1957 à Kanizsa en Voïvodine, province autonome serbe.
« Depuis longtemps, il fait de la photo mais n'exposait pas», confie Jean-Pascal Léger. Le.s choses ont évolué et l'artiste a décidé de montrer son travail. Tant nieux pour les visiteurs.
Les œuvres se répondent
Josef Nadj, qui devrait être présent demain à Royan, a pris en photo des fermes abandonnées dans sa région natale. Des photos qui racontent une histoire. Ici les murs des maisons, peints au pochoir, exposent leurs cicatrices. Là un masque de Micke y traîne au sol dans la poussière.
La porte d'entrée d'une ferme, encore debout, invite aussi à se plonger dans l'univers d'Anna mark, troisième artiste sollicitée par Jean-Pascal Léger. «les travaux des uns et des autres se répondent. C'est ça qui m'a intéressé », indique le directeur du CAP. Sept gouaches de l'artiste pour autant de reliefs monochromes représentent «des formes pures où l'esprit peut, à loisir, prendre son envol»
Anna Mark sera aussi du vernissage demain soir. Et puis il y a les deux grands tableaux du peintre André Marfaing, décédé
en 1987, qui reposent essentiellement sur le noir dans une peinture abstraite, ascétique. Ils font écho aux photos d'Antoine Graziani situées sur le mur opposé.
Enfin, le dernier artiste à composer ces angles de lumière est Hanns Schimansky, le chef de file d'un courant allemand,, tournant autour du dessin et du pliage. « C'est un artiste qui aime beaucoup le free-jazz et ça se voit dans le rythme qu'il donne à ses dessins», note Jean-Pascal Léger.
Ce dernier, de par son réseau, propose de nouveau une exposition de grande qualité à Royan. Le nombre toujours plus important de visiteurs légitimise ses choix. Des visiteurs qui en redemandent.
Stéphane Durand
Exposition « Angtes de lumière »
du 3 février au 2 avri Iau Centre d'Arts Plastiques des voûtes du port, du mardi au dimanche de 15 à 18 heures.
Entrée gratuite
ANNÉE 2017
PHILIPPE GROSOS Entretien : Jean-Luc Terradillos
Jusqu’à se savoir exister
À l’occasion de l’exposition Tal Coat (1905-1985) à Royan, Philippe Grosos, professeur de philosophie à l’université de Poitiers, nous parle des relations entre ce peintre et le philosophe Henri Maldiney...
Tal Coat Aquarium", 1945, huile sur toile, 38 x 46 cm,
L’intérêt pour l’œuvre de Pierre Tal Coat vient-il de la rencontre avec le philosophe Henri Maldiney ?
Parmi les philosophes de la seconde moitié du XXème siècle, nul n’a plus médité la peinture que Maldiney. En un sens il a su en parler comme Jankélévitch, au même moment, a su parler de musique : c’est-à-dire en parlant des œuvres elles-mêmes, et non de l’art en général, fût-il pictural ou musical. Or, de même que Liszt ou Fauré sont importants, voire essentiels, pour Jankélévitch, Tal Coat l’est pour Maldiney. Il faut lire une partie des textes qu’il lui a consacrés et qui sont recueillis sous le titre Aux déserts que l’Histoire accable, ouvrage que j’ai republié en 2012 aux éditions du Cerf.
Plus que d’autres, Maldiney a compris que si le concept d’esthétique, malgré le poids de sa genèse, pouvait encore avoir un sens, celui-ci ne pouvait consister qu’en une méditation de l’expérience du sentir par laquelle nous nous savons, avant toute réflexion, présents au monde. C’est dire qu’une œuvre d’art par laquelle nous sommes saisis engage toujours pour nous ce qu’engage le fait d’exister. Or c’est là ce qu’il voit à l’œuvre dans la peinture de Tal Coat. Aussi cette œuvre comme lui-même l’écrit, n’est-elle pas composée de signes mais de formes. Ce n’est pas un discours qu’une sémiotique aurait pour charge de décoder, mais la mise en forme d’un rapport sensible au monde…
Extrait de L'actualité NOUVELLE-AQUITAINE N°117 juillet- août- septembre 2017
n° 704 - Septembre 2017
Tal Coat , Déchiré profond, 1972, huile sur toile, 73x92cm,
Courtesy Galerie Christophe Gaillard Paris
UN PEINTRE EN MOUVEMENT
Passionné par Cézanne, l'artiste se rend à plusieurs reprises dans les années 1940 à Aix-en-Provence pour en méditer la leçon....A Paris où il séjourne au lendemain de la guerre, il multiplie les études à l'aquarium du Trocadéro et au Jardin des plantes. Son art se dépouille peu à peu laissant la figuration se décanter jusqu'à ce qu'en 1947, il découvre la peinture extrême-orientable des Song dont les principes lui permettent d'affiner son propre style.
L'année suivante, sa rencontre avec le philosophe Henri Maldiney et le poète André du Bouchet l'amène à un tournant décisif. Il prend note d'impressions, d'états, de sensations captées dans l'urgence qu'il retranscrit dans des toiles traversées de signes, de lignes et de ponctuations où le contact avec la nature rejoint la quêtede l'essentiel. Il réalise alors notamment de grands dessins à l'encre de Chine. C'est la période de "la grande mutation", comme l'a qualifiée l'historien d'art Jean Leymarie...
Extrait de l'article de Philippe Piguet dans L'Oeil - n° 704 - Septembre 2017
Lundi 11 septembre 2017
Tal Coat, états de nature - L'Oeil - n° 704 - Septembre 2017
Tal Coat, états de nature
Disparaître pour mieux réapparaître. Confidentielle, l’œuvre de Pierre Tal Coat n’en est pas moins emblématique de l’aventure de la peinture au XXe siècle, comme le rappellent les nombreuses expositions consacrées actuellement au peintre.
Il est des signes qui ne trompent pas. Lorsqu’en 1927, à l’occasion de sa première exposition personnelle à Paris, à la Galerie Fabre, il décide de prendre un pseudonyme, Tal Coat (1905-1985), de son vrai nom Pierre Jacob, est animé d’un double souci. Non seulement il veut éviter tout amalgame avec le poète Max Jacob, Breton comme lui, mais surtout il tient à affirmer ses origines et placer d’emblée ce qui motive fondamentalement sa démarche.. .Piguet Philippe
3 Juillet 2017
FRONT DE BOIS
"L'atelier" (Verrière dans l'atelier), 1945-1946, huile sur toile, 114 x 175 cm, photo Xavier Demolon , ADAGP
Sous la houlette de Jean-Pascal Léger, le Centre d’Arts Plastiques de Royan rejoint la kyrielle de manifestations dédiées cette année à Pierre Tal Coat avec un ensemble inédit de peintures....
Cet été, l’un des temps forts de cette saison se dévoile en Charente-Maritime, à l’Espace d’art contemporain des Voûtes du Port. Sobrement intitulée « Tal Coat 1940-1942 », l’exposition initiée par Jean-Pascal Léger, le directeur du Centre d’Arts Plastiques de Royan, célèbre cette figure majeure de la peinture française du xxe siècle...
Cette année, l’œuvre de cet ami de Giacometti, de Nicolas de Staël et de Gertrude Stein sera décryptée à la faveur de plusieurs accrochages. « Chaque exposition porte un regard différent sur l’aventure singulière de ce grand peintre. Le CAP-Royan présente un choix de peintures et dessins réalisés au pays de Cézanne, à Aix-en-Provence, et dans l’atelier de Tal Coat à Montparnasse, à Paris. De 1940 à 1952, Tal Coat passe d’une figuration bien lisible (Natures mortes, Coqs, Aquariums et Poissons, Verrières dans l’atelier, Écorces, Rochers…) à une incarnation du paysage qui s’approche de l’abstraction : notamment avec les Profils sous l’eau et les célèbres Failles. "C’est une période de grande mutation où le peintre s’engage sur les chemins plus libres de l’Ouvert ", commente le directeur du CAP-Royan.
Anna Maisonneuve
Nouvelle-Aquitaine Tal Coat 1940-1942 Espace D’art Contemporain Des Voûtes Du Port, Royan, Été 2017
Lire la totalité de l'article sur ://journaljunkpage.tumblr.com/post/162550621325/front-de-bois.
Publié le 02/07/2017 à 3h29. Mis à jour le 03/07/2017.
Royan : Tal Coat, peintre majeur, revient dans la lumière
Jean-Pascal Léger a côtoyé Pierre Tal Coat et s’attache à remettre son œuvre en valeur
.
Le Centre des arts plastiques, dirigé par Jean-Pascal Léger, consacre son exposition estivale à Pierre Jacob, illustre artiste du XXe siècle
Jean-Pascal Léger n’ose dire si un lien d’amitié l’unissait à Tal Coat. Sa modestie en souffrirait. « Chaque semaine », pourtant, aujourd’hui encore, le directeur du Centre des arts plastiques de Royan se rend à Saint-Pierre-de-Bailleul, en Normandie, où le peintre breton s’est installé en 1961, et où il s’est éteint, en 1985. Une route entre Vincennes, où il réside, et la chartreuse de Dormont que Jean-Pascal Léger emprunte depuis 1976, depuis sa rencontre, artistique d’abord, personnelle ensuite, avec l’un des grands peintres français du XXe siècle, ami de Calder, Giacometti, Miro, artiste majeur lui-même...
L’Histoire de l’art commence à rendre justice à l’œuvre de Pierre Jacob, dit Tal Coat (« front de bois », en breton). Pour autant, Tal Coat n’a jamais été véritablement mésestimé. De son vivant déjà, son empreinte a été reconnue. Jean-Pascal Léger le sait, pour avoir justement découvert l’œuvre du peintre, « lors d’une rétrospective qui lui était consacrée au Grand Palais, en 1976. Tous les artistes ne peuvent se flatter d’une telle rétrospective dans un tel lieu. J’étais jeune, j’avais 23 ans et j’ai voulu rencontrer Tal Coat »...
Jean-Pascal Léger a poussé la porte de l’atelier normand du peintre, qui s’est laissé apprivoiser. S’il hésite à se revendiquer ami de l’artiste, c’est sans doute par pudeur. « Il avait l’âge d’être mon grand-père. Il m’intimidait, c’était un homme d’une forte stature, avec une forte personnalité. Mais je ne le dérangeais. Je crois même qu’il était content de l’intérêt d’un jeune homme comme moi lui portait. »
Ronan Chérel.
Tal Coat dans son atelier
À voir le nombre de publications et expositions dédiées au peintre Pierre Tal Coat (1905-1985) cette année, on peut se demander, avec le spécialiste du sujet Jean-Pascal Léger, si 2017 n’est pas l’année Tal Coat.
On peut dire que l’année Tal Coat va commencer en juin puisque du 31 mai au 4 juin aura lieu le colloque « Tal Coat, regard sans frontières » au CICC de Cerisy-la-Salle. Le 2 juin s’ouvre également l’exposition du musée Quesnel-Morinière de Coutances, puis le 25 juin celle du domaine de Kerguéhennec consacrée à Tal Coat et la Préhistoire, suivie de celle du Centre d’arts plastiques de Royan qui ouvre le 1er juillet. Le deuxième temps fort aura lieu à l’automne avec un parallèle entre le poète André du Bouchet et Pierre Tal Coat à la médiathèque d’Uzès, puis la grande rétrospective du musée Granet d’Aix-en-Provence suivie de la reprise de l’exposition d’Uzès à la Fondation Saint-John Perse à Aix-en-Provence. Côté publications, Jean-Pascal Léger, Florian Rodari, Françoise Simecek, Rainer Michael Mason et Xavier Demolon se sont mis au travail pour les catalogues raisonnés des gravures ou des peintures et pour des livres de textes ou d’entretiens. Enfin, un film de l’artiste hongrois Illés Sarkantyu sortira en avril grâce au Centre Tal Coat du domaine de Kerguéhennec.
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INFO
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28.02.2017
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par Guy Boyer
2017, l’année Tal Coat
SUDOUESTDIMANCHE 5 février 2017
Un peintre aux yeux tournés vers l'océan
ROYAN Alors qu’il expose à [a galerie du Centre d'Arts Plastiques des Voûtes du port jusqu'au 2 avril, Guy Le Meaux a puisé une partie de son inspiration sur la rive droite de l'estuaire
STEPHANE DURAND
Même lorsqu'il peint, dans son atelier du XIIIème arrondissement de Paris, l'esprit de Guy le Meaux se balade entre la péninsule ibérique, les paysages de son Morbihan natal ou encore entre les vignes, sur les coteaux de Saint-Thomas-de- Conac, le regard tourné vers l'estuaire de la Gironde et ses couleurs indéfinissables. Il y a aussi Nieul-sur-Mer, près de La Rochelle, un pied à terre d'enfance.
Pour comprendre le travail de Guy Le Meaux, qui expose au Centre d'Arts Plastiques des Voûtes du port, à Royan, jusqu'au 2 avril, il faut analyser I‘itinéraire de celui qui a décidé de poser ses bagages, une partie de I ‘année, dans la station balnéaire. Il y a acheté une maison il y a quelques mois dans le quartier du Parc.« Pour titre de cette exposition, nous avons choisi le mot «Articulation» qui se réfère à la langue et au corps et qui en désigne les liens », confie Jean-Pascal Léger le directeur du Centre d'Arts Plastiques.
Parce que Guy le Meaux, peintre contemporain, travaille toujours d'après des motifs. Un corps, une carte du réseau routier, des fragments terrestres, le ciel... « II faut que je parcoure et que j'inhale I‘atmosphère », confie t-il. Cette atmosphère, il l’a en partie trouvée en Charente-Maritime.
Après les Beaux-arts, la Casa de Velázquez, à Madrid, puis la Villa Médicis, à Rome, c'est à Saint-Thomas-de-Conac, dans Ie sud du département, sur les bords de l'estuaire, qu'il s'est installé entre 1977 et 1981.
« La visite des églises de Saintonge se superpose à la connaissance de I'art roman qu'il a pu admirer en Toscane et dans les Pouilles. Peut-être aussi la lumière de I‘estuaire de la Gironde lui a-t-elle rappelé celle des rias du Sud de la Bretagne.. . », commente Jean-Pascal Léger.
Entre anatomie et inorganique
Toujours est-il que l'artiste est revenu sur les terres de son enfance. « Dès l’âge de huit mois, on se partageait, pendant les vacances, entre Saint-Thomas-de-Conac et Nieul-sur-Mer. C'était un rituel. J’avais un parrain prêtre, chanoine à la cathédrale de La Rochelle. C'est grâce à lui qu'on pouvait être hébergés ici », confie le peintre.
Après cet épisode maritime, il a pris la direction de Melle, dans les Deux-Sèvres, puis de Paris. Aux Voûtes du port, il expose 75 toiles, de la première aux plus récentes. « On peut parler de rétrospective, mais sans chronologie indique Jean-Pascal Léger. On verra que Guy Le Meaux se sert de toutes les techniques, « à I ‘exception de I‘acrylique », pour arriver au résultat qu’il a imaginé : crayons de couleurs, gouache, pastel à la cire. . .
Sur certaines œuvres, il apporte de la vie à ce que I‘on pourrait qualifier d'organique. On pense à des cartes géographiques, par exemple. Et puis il y a I ‘organique, le corps.
Pour lui, « I ‘anatomie construit en séparant ». « Les grands carrés de la série Claire-Juliette font apparaître le corps fragmenté. Un jaune puissant projette I ‘avant-bras, le coude, le bras, le sein, l'épaule, le cou .
Surgissent des formes de survie; ces corps de la couleur ne sont pas des signes abstraits, ils figurent « des fragments de torse », « des nœuds de muscles », « des boules qui germent », indique Jean-Pascal Léger.
Guy Le Meaux, pour cette série, a travaillé à partir des photos d'un buste féminin. L'exposition pourrait laisser croire que plusieurs artistes sont à I ‘honneur. Et pourtant, il n'y a que lui. . .
L’exposition du peintre Guy Le Meaux à la galerie du Centre d'Arts Plastiques des Voûtes du port, à Royan, est ouverte du mardi au dimanche de 15 heures à 18 heures.
Guy Le Meaux use de toutes les techniques : crayons de couleurs, gouache, pastel à la cire... PHOTO S D
CENTRE D'ARTS PLASTIOUES/ROYAN
Guy Le Meaux
Peintures et dessins
L'œuvre de Guy le Meaux (né en 1947) est un chantier ouvert sur une création en perpétuel recommencement. Sous-titré «Articulation». l'accrochage recense les étapes complémen-taires qui s'emboîtent dans un parcours où la question de la peinture reste prioritaire. Les thèmes enracinés dans le corps pictural écrivent un itinéraire simulant le vagabondage avec plusieurs séries. dont celle récente de "Chair et Nature» explicite Ies "Rubriques" rythmant l'exposition. Ou comment I'artiste est passé du paysage à l'émergence d'un corps, d'un portrait...
LE MONDE DE L'ART / EXPOSITIONS
Les correspondances formelles achoppent sur une pensée poétique avec le voyage, la découverte, l'attente de l'évasion. Les "Études d'après les cartes" proposent des variations, notamment avec l'Espagne. qui a laissé ses empreintes chez celui qui séjourna à la Casa de Velázquez entre 1972 et l975.
Les villes d'Almadén et Servet sont vives dans son corps et sa mémoire. Si la carte géographique porte ses limites. la toile et la feuille ont les leurs. Sans chronologie, mais avec un désir d'imprégnation dans I'histoire et un regard élargi à la modernité et à ses contemporains, nous comprenons comment «l'anatomie construit en séparant», selon les mots de Guy le Meaux. Le corps fragmenté rapproche. D'après un torse féminin (1993) et les pastels à la cire de " La mort de Marat d'après David" (2016).... Tout comme les trente tableaux de «Claire-Juliette» écrivent des formes conjurées dans l'espace, que l'on retrouve avec "Bêtes noires de la phénoménologie" (2009-2012) et «Stèles», arrêtées dans la lumière entre deux frontières.
Lydia .Harambourg.
Centre d'Arts Plastiques de Royan, Espace d'Art contemporain des Voûtes du Port, 19, quai Amiral Meyer 17200 Royan, tél :05 46 39 320 52, www.cap-royan.com -jusqu'au 2 avril.
LA GAZETTE DROUOT N° 10 DU 10 MARS 2017
ANNÉE 2016
LE MONDE DE L'ART I EXPOSITIONS
ESPACE D'ART CONTEMPORAIN
DES VOÛTES DU PORT/ROYAN
Quelle place occupe l'oiseau dans l'oeuvre de cinq artistes réunis par Jean-Pascal Léger qui a repris depuis un an la direction artistique du C.A.P. de Royan ? Il traverse l'espace du tableau et celui de l'atelier avec une constance mémorielle. Mais c'est de peinture qu'il nous entretient, à partir d'un langage spécifique qui identifie chaque artiste se faisant poète. Les "Oiseaux" et les "Vols" sont les thèmes récurrents chez Tal Coat (1905- 1985) et qui symbolisent la mobilité. Antoni Ros Blasco (né en 1950) a peint plus de cinquante oiseaux depuis 2007. Unique motif dans son interrogation sur la condition humaine. Il présente ici six sculptures d'oiseaux aspirant à l'envol. Quant à Claude Hassan ( née en 1958) son art tout en retenue lui a fait réaliser plus de deux cents dessins en vue de l'exposition, révélant ainsi les étapes d'une "définition intérieure". À la tempera, au fusain les oiseaux forment une colonie chez Charles Maussion ( 1923-2010). Chacun se réinvente, refusant tout enfermement dans la forme la plus simple soit elle. Revivre dans et à travers la lumière et disparaître pour renaître dans l'espace de la peinture, c'est ce qu'expriment ces volatiles . Les photographies de Masao Yamamoto ( né en 1957) arrêtent l'oiseau dans une blancheur qui nous poursuit longtemps après qu'elle se soit effacée. Peut-être tous ces oiseaux dessinent-ils un autoportrait ? pour ces cinq artistes, "le réel est ce qu'on n'attendait pas" (Henry Maldiney).
L H Lydia Harambourg
La Gazette Drouot N° 30 du 9 septembre 2016
Charles MAUSSION, Oiseau, 1999, tempera sur Kraft marouflé sur toile, 157 cm x 98,5 cm
© PHOTO JEAN-LOUIS LOSI
La Gazette Drouot, 18, boulevard Montmartre, 75009 Paris
Tél : 01 47 70 93 00 - fax : 01 47 70 93 64
E-mail : gazettedrouot@drouot.com
Vendredi 8 juillet 2016
L’oiseau figé sur place
EXPOSITION Le Centre d’Arts Plastiques présente
plusieurs artistes sous les voûtes du port.
Jean-Pascal Léger a fait venir plusieurs artistes à Royan. Photo S.M.
« Pendant vingt-cinq ans, ce lieu accueillait des expositions monographes. Aujourd’hui, nous avons décidé de nous concentrer sur un thème, vu par plusieurs artistes ». Dès aujourd’hui, à 14 heures, le Centre d’Arts Plastiques de Royan, sous les voûtes du port, propose jusqu’au 2 octobre prochain une exposition réunissant cinq artistes autour d’un thème : l’oiseau.
C’est à l’Espace d'art contemporain que petits et grands amateurs d’art pourront apprécier les œuvres de Claude Hassan, Charles Maussion, Antoni Ros Blasco, Pierre Tal Coat, Masao Yamamoto.
Pour Jean-Pascal Léger qui a organisé plus de 250 expositions à ce jour, « Celle-ci est particulièrement importante, parce que ce thème peut amener les novices à s’intéresser à la peinture. Cette exposition s’inscrit dans une vraie démarche d’initiation. » Un projet qui invite les curieux à s’imprégner de la vision de l’artiste sur l’oiseau, à faire preuve de réflexion sur l’espace et sur les formes.
Sarah Mélis
L’art et la matière, aux Voûtes du Port
samedi 13 février 2016
Publié le13/02/2016. Sudouest.fr
Les photographies de Lucien Hervé ont attiré des visiteurs connaisseurs et absorbés, lors du vernissage. © PHOTO R. C.
Le Centre des arts plastiques présente des œuvres d’Anna Mark, Lucien Hervé et Robert Groborne.
Le Centre D'Arts Plastiques de Royan réunit dans sa nouvelle exposition des oeuvres de trois artistes, chacun adepte d'une technique : la gouache pour Anna Mark, la photographie pour Lucien Hervé. de Robert Groborne sont présentés des peintures mais aussi des Reliefs et des sculptures...
Ronan Chérel
Honneur à la danse vendredi 18 mars 2016
Le chorégraphe Daniel Dobbels et sa compagnie sont à I ‘honneur…
Trois entités, trois lieux un trait d'union- la danse... La compagnie de L'entre-deux et son chorégraphe Daniel Dobbels s'expriment à Royan ce soir et demain, à l'invitation de trois acteurs locaux de la culture. « Une première manifestation des liens que nous souhaitons établir entre des lieux culturels différents à Royan, pour refléter les échanges entre des arts différents : photographie, peinture, sculpture, littérature et danse», comme l’a défini Jean-Pascal Léger le directeur du Centre d'arts plastiques (C AP)
Cette manifestation en trois temps s’inscrit dans I ‘accompagnement par le Centre d'Arts Plastiques de I ‘exposition d’œuvres d'Anna Mark, Lucien Hervé et Robert Grobone que L’association présente actuellement à I ‘Espace d'art contemporain des Voûtes du Port
Rencontre littéraire
Premier temps, celui de la réflexion, du discours intellectuel. En association avec l’association Les Rendez-vous littéraires de Royan, le CAP invite à une rencontre avec l'écrivain et chorégraphe Daniel Dobbels, que présentera Jean-Pascal Léger, à la librairie du Rivage, premier des trois lieux d’élection de cet événement culturel.
Danseur, chorégraphe Daniel Dobbels, 68 ans, est également écrivain, essayiste, critique d’art, chroniqueur radio il aime à se présenter, d'ailleurs, comme « penseur de la danse » L’entretien qu'il aura avec Jean-Pascal Léger dans le cadre feutré et inspirant de la librairie du Rivage précédera la première des deux prestations des danseuses Marine Chesnais et Camille Quettier de la compagnie de l’Entre-deux qu’a créée en 2000 Daniel Dobbels. Cet « acte chorégraphique » sera dansé dans le cadre même de l’Espace d'art contemporain des Voûtes du Port.
De « L’éveil» à l'« effroi »
À son tour le service culturel municipal entrera dans la danse demain samedi, accordant une « carte blanche » à la compagnie de L’Entre-Deux. Daniel Dobbels a choisi de présenter sur la scène de la salle de spectacle deux chorégraphies de sa création, deux soli interprétés par Marine Chesnais et Camille Quettier « L’autre éveil » et « L effroi »...
Danse
Daniel DOBBELS- L’Effroi, l’Autre Éveil
Festival Faits d'hiver, Micadanses.
Article paru dans Télérama-sortir du 20 au 26 janvier 2016
par Rosita Boisseau
T Avec des titres comme L’Effroi et l’Autre Éveil, il faut avoir un sacré paquet de munitions. C'est le cas de Daniel Dobbels, chorégraphe, écrivain, chercheur, qui retourne sans fin les couches de l'évidence du geste pour en faire surgir la profondeur sans modèle. Sur des musiques de Stravinsky, ces deux solos face à face (le premier sur l’Oiseau de feu, le second sur Le Sacre du printemps) mettent en scène deux femmes autour de questions chères à Dobbels. Entre " une flamme qui brûle" et «une danse qui ne sait que naître et mourir d'elle-même », un tracé se dessine, irréductible dans sa force, sa vibration dans l'espace et sa sincérité. À l'affiche du festival Faits d'hiver.
Au Festival Faits d'hiver, à Paris Daniel Dobbels signe deux pièces pour deux interprètes féminines d'exception.
Extraits de l'article paru dans l'Humanité le 26 février 2016 par Muriel Steinmetz
...Deux solos. Le premier, interprété par Marine Chesnais, est un joyau d'inventivité gestuelle. Elle prend en charge le conte national russe dû à Fokine pour les ballets russes de Diaghilev... Ses gestes hésitent à la manière d'un chat devant une flaque d'eau. Une main prudente s'avance et recule tel un bec d'oiseau...
Même impression de jamais vu avec l'Autre Éveil, version du solo du Sacre interprétée par Carole Quettier, au visage grave de porteuse de croix. Ardente, éperdue, elle penche la tête dans l'attente du sacrifice...
Dans ces deux pièces, Marine Chesnais, Carole Quettier s'approchent au plus près d'une certaine forme d'implosion nerveuse orchestrée au cours de redoutables variations d'intensité. Elles vont l'une et l'autre au plus haut des possibilités corporelles qu'induisent les partitions de Stravinsky.
ANNÉE 2015
Royan
Exposition Jan Voss au
Centre d'Arts Plastiques
...Dans cette exposition, l'artiste de renommée mondiale raconte des histoires picturales symbolisées par la profusion de signes qui reflètent la complexité du monde. Le peintre y transmet l'émotion en laissant des plages de couleur vivre par elles-mêmes. Si l'artiste nous conduit dans un univers parfois inquiétant, il laisse aussi la place à l'humour et la fantaisie avec des animaux, personnages et des objets qui s'entremêlent pour le plus grand plaisir des yeux. P.G.
Extrait de l'article paru dans
Le Littoral - vendredi 17 juillet 2015
"À l'accordéon"
courtesy Galerie Lelong. Photographie Fabrice Gilbert.
Exposition Voss
Exposé cet été à Saint-Malo, Royan et La Rochelle, le discret Jan Voss fait l'objet d'une nouvelle monographie
Depuis cinquante ans, le peintre n'a cessé de se réinventer en oscillant, dans ses œuvres mystérieuses et flottantes, entre figuratif et non figuratif.
Extrait de l'article paru dans
LE JOURNAL DES ARTS N°439/Du 3 juillet au 3 septembre 2015
L'association Centre d'arts plastiques organise une exposition sur l'artiste aux Voûtes du port.
Jan Voss,un artiste
haut en couleur
STÉPHANE DURAND
Un remède contre la morosité. Les œuvres de Jan Voss ont ceci d'exceptionnel qu'elles engagent sur la voie de la gaieté et de la bonne humeur...
32 oeuvres à Royan
"...Jan Voss a tout un langage à lui. Né à Hambourg, vivant en région parisienne et à Berlin, il est célèbre pour ses "écritures en images" auxquelles peuvent rêver des enfants autant qu'un public averti de l'art moderne et contemporain.
Le dessin, l'écriture, le pictogramme ont toujours été importants pour lui. Plutôt que des pages d'écriture, plutôt que des bandes dessinées, Jan Voss nous raconte des histoires picturales" constate Jean-Pascal Léger.
Extrait de l'article paru dans
SUD OUEST VENDREDI 3 JUILLET 2015
"Citylights"
2014, gouache, crayon gras et collage sur papier,106 x75 cm, centre d'Arts Plastiques Royan.
Courtesy Galerie Lelong. Photographie Fabrice Gilbert.
JAN VOSS
Depuis ses débuts en 1960, Jan Voss (né en 1936, à Hambourg, vit à Paris) donne ses réponses au faux débat abstraction /figuration. Sa propension au graphisme, et son goût de la couleur, servis par une inventivité toujours active, l'amènent à se constituer un alphabet et une dialectique singulière qui le fait échapper à toute étiquette.
LYDIA HARAMBOURG
Extrait de l'article paru dans
LA GAZETTE DROUOT
N°28 DU 17 JUILLET 2015
Le peintre allemand, installé en France depuis les années 1960, fait partie des grands noms de la Figuration narrative. Alors que plusieurs expositions et une monographie lui sont consacrées en France, nous sommes allés lui rendre visite dans son atelier de la banlieue parisienne.
..Partout des toiles y sont en transit, soigneusement empaquetées dans du papier bulle ; certaines partent, d'autres reviennent. C'est que l'actualité du peintre est riche cette année, qui a exposé ou se prépare à le faire : ses aquarelles et ses livres illustrés à Narbonne...des oeuvres récentes au centre d'art de Royan, une rétrospective à l'espace Encan à la Rochelle et, enfin, à l'automne prochain, les oeuvres récentes à la Galerie Lelong qui représente l'artiste à Paris.
Extrait de l'article paru dans
L'œil JUILLET-AOÛT 2015
Jan Voss, peindre des batailles
par FABIEN SIMODE
CENTRE D'ARTS PLASTIQUES
L'artiste Thibault Hazelzet expose du 6 février au 29 mars un travail photographique étonnant
STEPHANE DURAND
Au milieu de la salle d'exposition du Centre d'Arts Plastiques de Royan trônent des sculptures. D'autres sont posées au sol un peu plus loin. En tournant la tête, ce sont cette fois des photos qui apparaissent. On dirait de véritables tableaux. Elles ont été composées et mises en scène par Thibault Hazelzet, artiste français d'origine hollandaise qui vit et travaille à Paris. S'il a étudié la peinture aux beaux arts de Versailles, puis l'histoire de l'art, c'est le travail photographique qui le fait vibrer depuis une dizaine d'années...
Extrait de l'article paru dans
SUD OUEST VENDREDI 6 FEVRIER 2015